La généalogie a ce côté magique de vous faire voyager. En six mois, j'ai pu parcourir plus de 2500 km (sans compter les allers-retours) et plus de dix départements de recherche différents. Réaliser une généalogie pour un client, a cet avantage de ne pas vous cantonner dans une région. Bien sûr, dans un seul et unique arbre généalogique, on peut également avoir le même scénario. Mais l'exercice est multiplié lorsqu'on côtoie plusieurs familles sur plusieurs générations. Au lieu d'avoir ses propres ancêtres sur lesquels on met avec joie les portraits récupérés des affaires de nos grands-parents, on s'approprie de la même façon ceux qui vous sont totalement étrangers.

La généalogie a ce côté magique de vous créer ainsi des familles avec tout ce que cela implique, insertion, survie et itinéraire social d'une famille dans sa commune, son département. Le plus difficile, c'est d'arriver à se détacher de ces familles, lorsque les recherches arrivent à leur terme et d'y transmettre la même ferveur.

Que l'on pratique la généalogie pour soi ou pour les autres, l'exercice est de toute manière gratifiante. On parle d'ailleurs des vertus thérapeutiques de la généalogie, puisqu'elle nous paraît vivifiante dans le quotidien surtout face aux dangers de déracinement causés par la vie contemporaine. Après le stress d'une journée de travail, on se replonge avec bonheur dans les secrets de notre passé. On compare la généalogie à un virus, à l'opposé à un anticorps. La généalogie,  faut-il la consommer avec modération ?

En généalogie, rien n'est acquis, chaque découverte dans le temps implique des investigations supplémentaires qui peuvent être très vite immobilisantes. Si vous avez des questions, une demande de recherche particulière, cette rubrique vous est destinée.

Vous n'avez qu'à m'indiquer le département de recherche, les principaux éléments (noms, dates, nature de l'acte).

Tout commence par une photo de famille trouvée par hasard au fond d'un tiroir, des papiers jaunis dont on se demande à qui ils pouvaient appartenir. Puis, on éprouve le besoin de connaître ses ancêtres inconnus, car l'on ne conçoit pas de famille sans racines. Et puis, réaliser son arbre familial, c'est une manière de mieux se connaître et de dénouer des sentiments cachés. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, on rencontre ce que l'on appelle des psycho-généalogistes permettant de mettre en perspective ce qui a pu se jouer entre les personnages de l'arbre et d'expliquer ainsi des malaises personnels liés au passé. 

Pour connaitre vos racines, deux possibilités s'offrent à vous :

- confier cette tâche à un généalogiste professionnel car vous n'avez pas le temps

- entreprendre cette aventure vous-même, tout en sachant que cela nécessite patience, rigueur, persévérance et motivation.

Dans les deux cas de figure, le plus difficile c'est de remonter jusqu'au début du XXème siècle, franchir la barrière des 75 ans fixée par la loi française. La dispersion géographique des familles, leur composition actuelle ne facilitent également pas les choses. Il faut à bien des occasions se plonger dans les recensements pour y trouver des indices sur des éventuels lieux de mariages ou naissances, permettant ainsi de regrouper les informations. Une fois ces difficultés dépassées, on peut enfin se plonger dans la série et sous-série E disponibles aux archives départementales. Sur Internet, certains départements ont mis en ligne leurs registres de l'Etat civil et les registres paroissiaux. C'est pratique, mais cela ne remplace pas le contact du papier, et le temps de défilement des pages n'est pas si rapide qu'on le pense.

Sachez qu'entreprendre sa généalogie, c'est riche en découvertes, en émotions. C'est un voyage dans le temps où l'on peut avec plaisir y découvrir les moeurs, les coutumes et les modes de vie des diverses époques. L'espoir d'y retrouver une ascendance noble est mince car jusqu'au XIXème siècle, la population française était de souche paysanne. Mais tant pis ! Car au fond, la généalogie peut rapidement devenir un jeu amusant, puisqu'on a toujours envie d'en savoir toujours plus, connaître d'éventuels cousins. On parle même du virus de la généalogie. Je vous rassure celui-ci n'est pas méchant !!